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La Chronique d’Alice : Du personal branding au personal media , repenser sa communication

En 2025, se contenter d’un simple "personal branding" revient à coller une étiquette brillante sur une boîte vide. Je vous explique pourquoi.

Longtemps, on a cru qu’il suffisait d’un joli logo, d’un ton un peu piquant et d’un storytelling bien ficelé pour faire rayonner sa marque personnelle. Sauf qu’en 2025, se contenter d’un simple "personal branding" revient à coller une étiquette brillante sur une boîte vide.  Le vrai pouvoir se cache ailleurs : dans la capacité à penser sa communication comme un média à part entière.

Le personal branding : Une belle vitrine. Le personal media : Une vraie rédaction.

Le personal branding, on le connaît sur le bout des doigts : une palette cohérente, des selfies engagés, une petite punchline bien sentie pour parler d’un lancement ou d’un doute pro. L’exercice est devenu presque réflexe pour nombre d’indépendantes, créatrices, entrepreneures. Mais cette approche, aussi flatteuse soit-elle, atteint vite ses limites. Car si l’image attire, c’est le contenu qui retient.

Et c’est là que naît la bascule : le passage du personal branding au personal media. Une mue salutaire qui consiste à ne plus seulement “se montrer”, mais à produire du contenu avec une vraie intention éditoriale.

Il ne s’agit plus de “poster pour être vue”, mais de “publier pour transmettre”. En clair : vous n’êtes pas une vitrine. Vous êtes un média.

Aujourd’hui, penser sa communication comme un média, c’est adopter une posture de direction éditoriale. On n’est plus “juste” fondatrice de son business, on devient aussi rédactrice en chef, productrice de contenu, curatrice de tendances, parfois même reporter de terrain.Votre compte Instagram ? Ce n’est plus votre vitrine. C’est votre magazine.

Votre LinkedIn : Votre tribune.Votre newsletter : Votre édito.

Et avec ce changement de posture viennent de nouvelles responsabilités créatives :

•⁠  ⁠Poser une ligne éditoriale claire,•⁠  ⁠Identifier des formats adaptés (carrousels, vidéos, BD pédagogiques, interviews…),

•⁠  ⁠Anticiper les besoins de votre audience,

•⁠  ⁠Et surtout : nourrir votre propos de fond.

Réseaux sociaux : Penser en journaliste, parler en pédagogue

Ce nouveau rôle impose une approche différente : il faut aller chercher l’info comme un journaliste, avec des sujets, des angles, des sources. Mais aussi penser comme une pédagogue : vulgariser, synthétiser, transmettre.

Fini le simple partage d’un “mood du jour” ou d’un “succès client”. On entre dans le dur :

- Quelles sont les grandes idées qui traversent votre secteur ?

- Comment pouvez-vous apporter une analyse, une déconstruction, une explication ?

- Qu’est-ce qui pourrait vraiment servir votre audience, au-delà du like facile ?

- Le contenu devient plus réfléchi, plus long terme, plus stratégique. Il peut toujours être personnel, mais il ne doit plus être nombriliste.

- Trois questions à se poser pour amorcer le virage

Comment faire évoluer sa communication en mode Personal media ?

Pour faire évoluer sa communication en mode “personal media”, il suffit parfois de changer de lunettes. Voici trois questions simples, mais puissantes :

Si mon compte était un média, quelle serait sa ligne éditoriale ?Education ? Décryptage ? Engagement ? Lifestyle business ? Posez les piliers.

Si je devais écrire une newsletter chaque semaine, quels sujets pourraient nourrir ma UNE ? L’actualité de votre secteur ? Des leçons issues de vos projets ? Des erreurs à éviter ?•

⁠Quels formats pourraient faire vivre ces idées ?Carrousel pédagogique, vidéo coulisses, story interactive, bande dessinée explicative, live débat… Le média, c’est aussi la forme.

Être un média, c’est aussi créer du lien, et non pas juste de l’audience

Quand on pense “contenu”, on pense souvent “visibilité”. Mais en réalité, penser en media, c’est d’abord penser en communauté. On ne parle plus “à tout le monde”, on s’adresse à quelqu’un de précis. On crée un rendez-vous. On donne envie de revenir. De s’abonner, de s’impliquer, d’échanger.

Et dans un monde saturé de contenu lisse et formaté, ce qui crée la différence, ce n’est plus la perfection. C’est la cohérence, la constance, et la perspective. Le personal media, ce n’est pas une stratégie de plus. C’est un changement de posture. C’est oser sortir de l’influence pour entrer dans l’impact. C’est se dire : “Je ne suis pas ici pour me vendre, je suis ici pour dire quelque chose.” C’est passer du “regarde-moi” au “lis-moi / écoute-moi / pense avec moi”.

Et plus encore : c’est choisir de construire une voix, pas juste une image

On ne vous demande pas de devenir votre propre agence de presse. Mais de prendre votre place en tant qu’autrice de contenus. De faire de votre voix un espace de valeur. Et de votre communication, un vrai projet éditorial.

Le personal media, ce n’est pas un costume trop grand. C’est le prochain chapitre naturel de votre communication. Celui qui ne vous vend pas seulement comme une marque, mais comme une pensée à suivre.

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