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Chiara Ferragni : l’influenceuse risque plus d’un an de prison

Chiara Ferragni est accusée d'avoir détourné de l'argent destiné à un hôpital. On vous explique.

Chiara Ferragni, l’une des figures les plus emblématiques de l’influence en Europe, est aujourd’hui au cœur d’un scandale judiciaire qui secoue l’Italie. L’affaire, aussi inattendue que retentissante, concerne des brioches de Noël (oui oui). Et pourtant, derrière cette anecdote en apparence légère se cache une accusation bien plus grave.

Tout commence en 2022, quand Chiara Ferragni lance une opération promotionnelle autour des fameuses brioches de Noël "Pandoro" de la marque Balocco. L'idée : Associer son image à un produit traditionnel des fêtes, en promettant que les bénéfices de cette campagne seront reversés à un hôpital pour enfants de Turin. Une communication qui joue clairement sur l’émotion et la générosité.

Sauf que selon les procureurs italiens, cette promesse de charité aurait été largement trompeuse. Les 1,2 million d’euros récoltés via la vente des brioches n’auraient pas été reversés de manière transparente, et encore moins intégralement à l’hôpital, comme le laissait entendre la communication de l’influenceuse. Résultat : l’accusation porte sur des pratiques commerciales mensongères, trompant à la fois les consommateurs et profitant de l’image d’une cause noble pour générer du profit.

Une peine de prison requise de presque deux ans de prison pour l’influenceuse

La demande du procureur de Milan est sans appel : un an et huit mois de prison requis contre Chiara Ferragni. Même si la peine pourrait être aménagée, la symbolique est forte. Pour la première fois, une influenceuse de cette envergure se retrouve potentiellement condamnée à de la prison pour un acte directement lié à sa communication digitale.

Ce procès dépasse donc largement la personne de Ferragni. Il nous questionne : à quel point peut-on instrumentaliser des causes sociales dans des campagnes d’influence? Et surtout, quelles limites légales existent aujourd’hui pour encadrer ce type de stratégies, en fait ?

L’influenceuse, qui compte plus de 29 millions d’abonnés sur Instagram, s’est défendue dans un post où elle explique n’avoir jamais eu l’intention de tromper qui que ce soit. Mais elle a aussi reconnu “une erreur de communication” et versé depuis un million d’euros à l’hôpital en question.

L’affaire Ferragni : Ce que ça change pour les marques et les influenceurs

Jusqu’ici, le monde de l’influence fonctionnait souvent dans une zone grise. Même s’il existe plus de contrôle autour de la profession, je ne suis pas certaine que nous sachions toujours a qui on donne (vraiment) de l’argent.

D’ailleurs, en Italie, l’Autorité garante de la concurrence et du marché (AGCM) a déjà infligé une amende de 1 million d’euros à Chiara Ferragni, et 420 000 euros à Balocco, estimant que la campagne avait effectivement induit le public en erreur.

Et pour les agences comme pour les créateurs de contenu, c’est un rappel : les collaborations doivent être traçables et sincères. C’est fou de devoir sans cesse rappeler les basiques. “Tu ne mentiras point” ok ?

Chiara Ferragni : Une crédibilité à reconstruire

Chiara Ferragni, autrefois perçue comme une icône voit aujourd’hui son empire tomber. Plusieurs marques ont déjà mis en pause leur collaboration avec elle, son image en a pris un sérieux coup, et en prime, son mari l’a quittée. Encore un qu’a pas bien compris la définition de “pour le meilleur et pour le pire”.

Dans cette affaire, la justice italienne ne reproche pas à Chiara Ferragni d’avoir détourné des millions, mais d’avoir menti.

Comme le résume un commentaire très relayé sur X (ex-Twitter) :

“Elle n’a pas volé de l’argent, elle a vendu de la confiance sous emballage marketing.”

Et dans l’influence, la confiance, c’est la seule chose qu’on ne peut pas racheter.

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