TikTok restera autorisé aux États-Unis ? Une pause dans la guerre commerciale relance les négociations

Entre pressions diplomatiques, conflits économiques et tensions numériques, TikTok est devenu un symbole des rapports de force entre les États-Unis et la Chine. Mais une annonce récente pourrait tout relancer.

Le gouvernement américain vient de confirmer un accord de réduction des droits de douane sur les importations chinoises. Une décision qui, au-delà de l’impact économique global, pourrait bien réactiver les discussions autour du futur de TikTok aux États-Unis.

TikTok sous menace : retour sur la loi de revente obligatoire

Depuis le 19 janvier, la loi américaine prévoit que TikTok doit être revendu à une entreprise américaine pour pouvoir continuer à opérer sur le territoire. En clair : tant que l’application reste contrôlée par une entité étrangère  ici, le groupe chinois ByteDance, elle est considérée comme une menace potentielle pour la sécurité nationale.

L’exécutif américain demande donc à TikTok de trouver un repreneur local. Et ce, dans un cadre très précis.

“Les entités étrangères ne peuvent pas posséder plus de 20 % de l’application, ni avoir le moindre contrôle sur ses algorithmes.”

Ce point est clé : il ne s’agit pas d’un simple rachat de vitrine. Il faut céder le pouvoir technologique, algorithmique et structurel. Et jusqu’ici, c’est ce que la Chine a toujours refusé.

Trump joue la montre, la Chine refuse de négocier

Faute d’accord, TikTok aurait dû être suspendu. Mais dès le lendemain de son investiture, Donald Trump a décidé de geler temporairement l’application, en donnant 75 jours supplémentaires pour permettre aux discussions d’aboutir. Une manière de ménager les deux camps.

Mais dans un contexte d’escalade commerciale, la Chine a tout simplement refusé d’entrer à la table des négociations. Résultat : un nouveau report signé par décret présidentiel, repoussant la date butoir à juin 2025.

Un accord sur les taxes qui relance tout

C’est là que le nouvel accord entre Pékin et Washington entre en jeu. En réduisant les barrières douanières, les deux puissances semblent vouloir calmer le jeu. Et ouvrir une fenêtre de tir pour finaliser un accord sur TikTok.

Selon les bruits de couloir, l’application pourrait être vendue à Oracle, via un montage respectant les contraintes du Protecting Americans from Foreign Adversary Controlled Applications Act.
Un deal qui, selon Donald Trump en mars dernier, “devrait être finalisé d’ici une semaine”. Ce qui n’a pas été le cas. Mais s’il a été aussi affirmatif, c’est peut-être que les contours du rachat sont déjà prêts, et qu’il ne manquait qu’un feu vert diplomatique.

Une situation toujours floue pour les créateurs

Depuis un an, les créateurs de contenu américains vivent avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Menace de bannissement, incertitudes sur l’avenir de la plateforme, perte potentielle d’audience… La revente de TikTok permettrait de stabiliser enfin le cadre juridique et commercial de l’application aux États-Unis.

Pour l’instant, aucune reprise officielle des discussions n’a été annoncée. Mais ce déblocage commercial entre la Chine et les États-Unis envoie un signal clair : les deux camps sont prêts à négocier.

TikTok a jusqu’en juin pour se réinventer en plateforme américaine. Et si ce nouveau virage diplomatique s’avère concluant, c’est tout l’écosystème qui pourrait souffler. À commencer par les créateurs, les annonceurs, et les millions d’utilisateurs américains toujours suspendus à une simple signature.