LinkedIn : 3 changements algorithmiques à prendre en compte

LinkedIn vient de revoir discrètement les règles du jeu. L'algorithme a évolué pour mieux contrer les abus, mais aussi pour faire le ménage parmi les créateurs qui ne créent pas du contenu dit "authentique" et nouveau. Si vous sentez que vos publications ont moins de portée, il y a peut-être une raison.

Derrière cette mise à jour, trois grandes tendances se détachent : les anciens contenus recyclés sont déclassés, les posts créés par intelligence artificielle sont de plus en plus filtrés, et l'utilisation excessive de hashtags est clairement désormais sanctionnée.

1. LinkedIn : les "vieux posts" recyclés seront pénalisés

Vous pensiez pouvoir repartager votre post de novembre 2022 avec un petit twist ? C'est terminé. LinkedIn a décidé d'en finir avec le recyclage excessif de contenus. L’algorithme peut maintenant reconnaître les publications trop similaires à celles déjà diffusées sur votre profil.

Pourquoi ce changement ? Parce que de nombreux utilisateurs copiaient-collaient leurs anciens posts les plus performants pour regénérer de la portée, sans réelle valeur ajoutée. Et ça, LinkedIn ne veut plus en entendre parler.

"L'objectif, c'est de pousser les créateurs à proposer des contenus authentiques et actuels", explique un porte-parole de LinkedIn.

2. Stop aux posts LinkedIn générés par l'IA

Deuxième nouveauté : la chasse aux contenus générés par l'intelligence artificielle. Selon LinkedIn, l’algorithme sait maintenant détecter les publications "trop propres", trop formatées, avec un ton artificiel ou des structures répétitives. Les posts rédigés à 100 % via des outils IA sont donc de plus en plus ignorés par le feed.

Autrement dit, même si vous utilisez ChatGPT (ou autre) pour structurer vos idées, il devient indispensable de réinjecter du vrai, sinon, vous serez tout simplement invisibilisé. Je dois bien avouer, qu'en écrivant ces mots je souris. Comprenez, c'est épuisant, voire énervant, de lire des publications sans âme, bourrées d'Emojis et de mauvais hashtags.

3. Les hashtags n'ont plus d'utilité

En parlant des hashtags : si vous en mettez dix par post pour tenter de toucher plus de monde, vous faites fausse route. LinkedIn considère aujourd’hui cette stratégie comme du spam.

Selon la plateforme, l’idéal est d’utiliser trois à cinq hashtags maximum, en lien direct avec le contenu du post. L’objectif est clair : améliorer la pertinence des discussions et ne plus transformer LinkedIn en fourre-tout promotionnel.

"L’algorithme cherche à connecter les gens à des conversations qui comptent vraiment pour eux. Les hashtags doivent être un guide, pas une technique de manipulation", précise un responsable produit chez LinkedIn.

Faut-il paniquer si vos posts marchent moins ?

Pas du tout. Cette mise à jour est plutôt une bonne nouvelle. Elle remet la création de contenu qualitatif au centre du jeu. Ceux qui prennent le temps d’apporter une réelle valeur ajoutée, de créer des formats originaux et d’entretenir un vrai lien avec leur audience seront récompensés.

En revanche, ceux qui s’appuyaient sur des recettes toutes faites, des formats clonés, ou sur un usage automatique des outils IA vont devoir réajuster leur stratégie. Et ce n’est pas plus mal.