Découvrez la méthode ACRAC pour répondre aux objections clients

Méthode ACRAC : une approche claire pour répondre aux objections et conclure plus de ventes.
Rédigé par
Julien Déniel
Publié le
May 6, 2025

Dans un processus de vente, il est rare qu’un échange se déroule sans question ni résistance. Les objections font partie intégrante de la discussion commerciale. Pourtant, trop souvent, elles sont mal gérées : réponses trop rapides, manque d’écoute, ou pire, tentative de convaincre à tout prix.

Avec la méthode ACRAC, il est possible d’aborder les objections de manière structurée et efficace. Cette approche permet non seulement de répondre au fond du problème, mais aussi de renforcer la relation avec le prospect. Parce qu’une objection bien traitée est souvent un levier de conversion.

Pourquoi structurer sa réponse aux objections ?

Répondre de manière improvisée ou défensive est rarement efficace. Quand un prospect formule une objection, il ne dit pas nécessairement “non” : il exprime une hésitation, un doute, ou parfois un besoin de clarification.

Réagir à chaud peut couper court à l’échange. A l’inverse, prendre le temps d’écouter, de comprendre, puis de répondre avec méthode permet de :

  • Créer un climat de confiance
  • Identifier le véritable blocage
  • Repositionner la valeur de son offre
  • Reprendre la main sur la discussion

C’est exactement ce que propose la méthode ACRAC.

ACRAC : une méthode simple et applicable immédiatement

Le principe d’ACRAC repose sur cinq étapes clés, à suivre dans l’ordre pour répondre aux objections de manière claire et sans crispation.

  • A – Accueillir
  • C – Creuser
  • R – Reformuler
  • A – Argumenter
  • C – Confirmer

1. Accueillir l’objection avec ouverture

Première règle : ne pas se mettre sur la défensive. Une objection ne remet pas en cause votre offre ou votre expertise. Elle exprime simplement un point d’attention du client, qu’il faut prendre au sérieux.

Accueillir, c’est montrer que l’objection est légitime, et que vous êtes prêt à en discuter.

Exemple : "Je comprends, c’est un point important. Merci de le partager."

Pas besoin de se justifier tout de suite. L’objectif est de poser un cadre bienveillant pour la suite de l’échange.

2. Creuser pour comprendre ce qui se cache derrière

Souvent, l’objection exprimée n’est que la partie visible. Il faut aller plus loin pour identifier le vrai frein.

Cela passe par des questions ouvertes : sur le contexte, les contraintes, les précédentes expériences, les attentes concrètes.

Exemple : "Qu’est-ce qui vous fait dire que le prix est trop élevé ? C’est par rapport à un budget fixé ? À une offre concurrente ?"

Cette étape est essentielle. Elle évite de répondre à côté.

3. Reformuler pour valider la compréhension

Une fois l’objection clarifiée, il est important de reformuler ce que vous avez compris. Cela montre que vous écoutez, que vous prenez le sujet au sérieux, et que vous avez bien saisi la problématique.

Exemple : "Si je vous suis bien, votre principale interrogation porte sur le retour sur investissement que vous pouvez espérer à court terme. C’est bien cela ?"

Cette reformulation renforce le lien et permet au client de se sentir compris.

4. Argumenter de manière ciblée et concrète

Ce n’est qu’à ce moment-là que vous pouvez apporter une réponse. Et cette réponse doit être personnalisée, structurée et orientée client.

Il ne s’agit pas de convaincre à tout prix, mais d’apporter un éclairage qui fait sens pour la personne en face.

Exemple : "Nous avons accompagné un client dans votre secteur avec les mêmes enjeux. En six mois, il a réduit de 25 % ses coûts de traitement, ce qui a largement couvert l’investissement initial. Je peux vous partager ce cas si vous le souhaitez."

L’objectif est de rassurer, avec des éléments tangibles et alignés avec ce que le prospect a exprimé.

5. Confirmer que l’objection est levée

Dernière étape : vérifier que vous pouvez avancer.

Exemple : "Est-ce que cette réponse vous semble claire ? Est-ce que ça vous rassure sur ce point ?"

Cela permet de valider l’échange et d’éviter de repartir avec un non-dit.

Ce que la méthode ACRAC change dans la posture commerciale

Cette méthode a plusieurs avantages concrets :

  • Elle structure l’échange sans rigidité
  • Elle évite les réponses précipitées ou défensives
  • Elle permet de transformer une tension en opportunité
  • Elle donne confiance au commercial comme au prospect

ACRAC n’est pas une formule magique. C’est une grille de lecture, un réflexe à adopter, pour traiter les objections avec plus de méthode, de sérénité et d’impact.

Savoir répondre aux objections fait partie des compétences clés d’un bon commercial. La méthode ACRAC permet d’adopter une posture d’écoute, de mieux comprendre les freins, et d’apporter des réponses qui résonnent avec les attentes du client.

Appliquée avec rigueur et flexibilité, elle renforce la relation commerciale et augmente les chances de concrétiser la vente. Parce qu’au fond, ce n’est pas l’objection qui fait échouer une vente, c’est la manière dont on y répond.