LinkedIn continue de miser sur l’intelligence artificielle.Et il ne s’agit pas juste d’intégrer des boutons dans ses outils.À travers un nouveau rapport économique, la plateforme s’intéresse à ce que fait concrètement le monde professionnel avec l’IA, qui avance, qui traîne, et surtout pourquoi.Le verdict est sans surprise : l’adoption est massive chez les grandes structures. Les PME, elles, sont larguées.
Analyse LinkedIn : Les entreprises qui passent à l’IA gagnent en temps et en revenus
Selon les données internes de LinkedIn, 75 % des entreprises ayant intégré des outils d’IA générative constatent un gain de temps important. Mieux encore, elles enregistrent une augmentation moyenne de leurs revenus supérieure à 10 %.
Autrement dit, intégrer l’IA aujourd’hui, ce n’est pas un pari, c’est déjà un levier. Mais cette avancée reste très inégalement répartie, les grandes entreprises tirent profit de cette dynamique pendant que les petites, elles, n’ont souvent ni le temps, ni les ressources, ni la formation pour suivre le rythme.
LinkedIn nous explique :
“L’adoption de l’IA reste faible dans de nombreux pays, et les petites et moyennes entreprises sont dépassées par les grandes.”
Et c’est un vrai sujet. Parce que ces PME représentent plus de 90 % du tissu économique mondial et 50 % des emplois. Si elles ne sont pas embarquées, le décrochage risque d’être brutal.
IA : Les États-Unis et l’Inde en tête du peloton
Sans surprise, les deux pays les plus avancés en matière d’adoption sont les États-Unis et l’Inde. L’Inde affiche 62 % d’adoption, portée par une transformation numérique rapide, une main-d’œuvre tech bien formée, et une culture très orientée innovation.
Les États-Unis suivent avec 51 %, tirés par leur capacité d’anticipation et leur volonté de rester compétitifs.
D'après LinkedIn :
“L’Inde progresse vite grâce à sa transformation numérique, sa culture tech, et son appétit pour l’innovation.”
La France, elle, stagne à 32 %. En cause, un cocktail connu : frilosité réglementaire, pénurie de profils techniques et prudence culturelle.
L’IA n’est pas là pour remplacer, mais pour libérer
Ce point est essentiel, parce que les fantasmes autour de l’automatisation complète sont tenaces.
Mais ce que dit LinkedIn, c’est autre chose :
“La vraie opportunité de l’IA générative, ce n’est pas de remplacer ce qu’on fait, c’est d’utiliser le temps gagné pour innover.”
Aujourd’hui, 70 % des entreprises utilisent l’IA pour créer de nouveaux contenus ou tester de nouvelles idées, mais seulement 60 % l’utilisent pour automatiser. Sans compter qu'à peine plus de la moitié l'utilise pour simplifier leurs processus. Ce que cherchent les équipes, ce n’est pas de faire moins, c’est de faire mieux.
LinkedIn nous met tout de même en garde, il n'est pas question de faire aveuglément confiance aux outils.
“Les meilleurs résultats viennent de l’alliance entre l’expertise humaine et les systèmes d’IA.”
C’est cette alliance qui permet à une entreprise de rester compétitive, tout en gardant du sens.
L'utilisation de l'IA en 2025, ce qu’il faut retenir :
- L'adoption de l’IA avance, mais elle avance vite pour certains, très lentement pour d’autres.
- Le risque aujourd’hui, c’est de laisser un pan entier de l’économie sur le bord de la route. Et LinkedIn le dit clairement : "comblez ce retard peut devenir un levier économique puissant."
Alors oui, les outils sont là, mais ils ne suffisent pas. Ce qu’il faut maintenant, c’est de la pédagogie, du temps, et une vraie vision, non pas pour faire comme les autres mais pour avancer, avec sa réalité.